Vie affective et sexuelle : les élans du cœur et du corps

17 fév. 2014

Jeudi 23 janvier, au centre Henri Queffelec de Gouesnou, cadres et administrateurs se sont retrouvés pour une journée d’étude et de rencontres autour du thème « Le tiers professionnel et parent face à la vie affective, intime et sexuelle ».

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité d’une réflexion associative engagée en mars 2013 (lors de l’AG des Usagers) sur la thématique Sexualité, Sentimentalité, Parentalité.

Un thème délicat à aborder puisqu’il touche à la vie intime et privée de l'individu, de surcroît à celles de personnes déficientes intellectuelles. L’objectif était d’aller plus loin dans nos perceptions, nos représentations mentales, nos questionnements, mais aussi de voir les pratiques chez nos voisins européens.

Madame Catherine Agthe Diserens sexopédagogue, formatrice et Présidente de l'Association suisse SEHP (SExualité et Handicaps Pluriels) animait cette journée.

Comment des personnes en situation de handicap mental actuellement en institution peuvent-elles imaginer, exprimer, vivre leur besoin affectif et sexuel ? Comment peuvent-elles être reconnues en tant qu’homme, en tant que femme sexués ?

 

Comment les professionnels, les familles peuvent-ils accompagner, comprendre, écouter, accueillir, la « parole » des Usagers dans leur intimité, dans le respect, sans avoir l’impression d’être en dehors de leur rôle ?

« Entre tout et rien… déclinons les possibles, mais les limites aussi ! Avec humanité et réalisme. »

Au travers d’exemples tirés de la pratique et de films, Madame Agthe Diserens a apporté son expertise pour avancer sur ces questionnements et a illustré les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les personnes en situation de handicap, mais aussi leurs proches.
« La vie affective et sexuelle se décline de manière si diversifiée qu’un discours unilatéral serait réducteur et peu respectueux de la personne. » a-t-elle soulignée.

Longtemps taboue, voir interdite, cette problématique évolue non sans difficultés.

« Le droit à la sexualité est le même pour toutes et tous, que l’on vive ou non avec un handicap ».